J'admire depuis longtemps le Land Art et le dessin naturaliste, et me voici combinant les deux... (A gauche mon dessin, à droite mes modèles)
Ich bewundere seit längerer Zeit die Land Art und die naturalistische Zeichnung. Da verbinde ich die Beiden... (Links meine Zeichnung, rechts meine Modelen)
1 Comment
![]() (Version française voir plus bas...) Letztens in Deutschland habe ich an mehreren offiziellen « Frauentreffen » teilgenommen : Frauenfrühstück, Frauenabende, Frauenkino... (ich liebe die deutsche Sprache und die zusammengesetzte Wörter...), so zu sagen sieht es so aus, daß die deutsche Frauen solche Sachen gern haben, und warum nicht, ich liebe meine Freundinnen :). Einen anderen Abend fuhr ich an meinen Zeichenkurs, normalerweise hauptsächlich von Frauen besucht, auch wenn es in diesem Rahmen nicht offizielle Frauenabende ist (nur eine weibliche Neigung vielleicht). Ich parkte mein Auto auf einen Frauenplatz (mein Ego geschmeichelt, es tut gut, Frau in Deutschland zu sein...). Dann kam ich an den Kurs, und da erwartete mich eine Überraschung : es war einen Männerabend !!! Nichts programmiert, aber zufälligerweise (glückliche?) an diesem Abend war der Modell Mann, der Lehrer und alle Schüler auch. Außer ich, einzige weibliche Präsenz. Nach der überraschenden Wirkung, errinerte ich mich an meiner Physikstudium und den männlichen Vorlesungen, dann sagte ich mich, daß es mir etwas Abwechslung gab, und ich genoß endlich das Moment... (zufriedene Lächeln). Als ich mich bemühte, die Modellproportionen auf dem Papier abzuzeichnen, mein Geist galoppierte... Und da kam mich plötzlich die Idee, die den Objekt dieser Blogpost ist : Frauentreffen... Zeichnung... Mann... Physik... Modern... für Frauen... ich war geistig abwesend, und ich stellte mich den Modell in einer Physikvorlesung vor, um theoretische Worte zu illustrieren... würden dann so mehrere Frauen zur Physik kommen ?... Wenn ich die moderne Physik an Frauen anders erzählen würde... hmm, dieser Zeichenkurs inspiriert mich ! Da bin ich also, und bei dem wunderschönen Modell, der meinen Text illustriert, bedanke ich mich... jetzt erweitere ich... und denke, daß jede moderne Frau etwas Physikahnung haben sollte, nein ? Doch, es klingt schön in mondäne Abende (à la francaise)... Also Mann, der mich gerade liest, du hast gut verstanden, dieser Text ist nicht für dich, es handelt sich schon um eine Frauennachricht (da wirst du genau weiter lesen, oder...?) Da bin ich also, meine Liebe (und Männer, die weiter lesen) : auf dieser Zeichnung (mag es den geübten Künstlern gegenüber die Proportionen recht sein oder nicht, ich bin Anfängerin) illustriere ich eine Gleichung der moderne Physik, die die Heisenbergsche Unschärferelation heißt. Eine fundamentale Gleichung der moderne Physik, von Werner Heisenberg entwickelt, hübscher deutscher Physiker der XX, Nobelpreis in 1933 (also nicht irgendwelcher). Diese Gleichung wirft Basis der Quantenphysik... (ja sicher, daß ihr schon dieses Wort irgendwo gehört habt...) ΔxΔp ≥ h mit Δx die Unschärfe der Position, Δp die Unschärfe der Bewegung, und h das Plancksche Wirkungsquantum (chinesisch, ich weiß) Ich erkläre aber : wenn ihr meine Zeichnung beobachtet, entscheidet ihr, eure Augen entweder auf eine den Positionen zu konzentrieren (alle interessanteste als die andere, nicht wahr), oder auf die gesamte Bewegung. Diese beide Möglichkeiten zusammen zu beobachten ist unmöglich. Und das ist genau, was die Heisenbergsche Unschärferelation sagt : wenn man einen Teilchen beobachtet (hier würde unser hübscher Modell die Rolle eines Elektrons oder Protons zum Beispiel spielen... nicht schlecht für einen Teilchen...), ist es unmöglich gleichzeitig die Position und die Bewegung zu kennen. Entweder oder ! Und wenn unser lieber Werner das behauptet, widerspricht er schlicht und einfach die klassische Physik von Isaac Newton (ihr weißt, der Physiker Ende XVII mit dem Apfel, der immer auf die Erde zurückfällt, und nie fliegt...), da Newton behauptete, daß die ganze Welt deterministisch war... Und da ist die fundamentale Idee der Heisenbergsche Relation, und das sagt uns die Quantenmechanik : in der Welt beherrscht die Unbestimmtheit. Und das ist auch gut so, glaube ich, weil etwas Willensfreiheit tut es nicht schlecht, oder, und umso besser auch, wenn dieser schöner Modell uns noch überrraschen kann... … Und ich überrasche mich selber : ich habe gerade einen Physikkurs gemacht ! Na, auf meine Weise. Mit der Hoffnung, daß eine Leserin (oder Leser !) etwas gelernt hat, mit etwas Spaß... mal sehen... * * * Ces derniers temps en Allemagne, j'ai pu participer à nombre de « sorties-filles » officielles : petit-déjeuner ou soirée entre filles, cinéma exclusivement réservé aux filles... pour dire que les allemandes semblent friandes de ce type de choses, et pourquoi pas, j'aime beaucoup mes copines :). Puis, l'autre soir, je me rendais à mon cours de dessin habituellement fréquenté en majorité par des femmes, même si, dans ce cadre là, il n'y avait rien d'officiel (juste une tendance féminine peut-être). Je garais dans le parking ma voiture sur une place réservée aux femmes (mon ego féminin flatté, il y a du bon d’être femme en Allemagne...). Puis j'arrivais sur les lieux du cours, et là, quelle ne fut pas ma surprise de me retrouver dans une soirée-homme !!! Rien de programmé, mais ce soir là, par un hasard (heureux?), le modèle était homme, le prof homme, et tous les élèves hommes. Sauf moi, unique présence féminine. Suite à l'effet de surprise, je me remémorais mes études de physique et les amphis quasi-masculins, je me dis que ça me changeait un peu tout de même, et je savourais enfin l'instant... (sourire satisfait). Alors que je m’efforçais de retranscrire sur le papier les proportions du modèle, mon esprit galopait... et ce fut là que me vint tout à coup l'idée qui fait l'objet de cette entrée dans mon blog : sorties-filles... dessin... homme... physique... moderne... pour les femmes... mon imagination vagabondait, et je me représentait le modèle dans un amphi de physique pour illustrer des propos théoriques, cela amènerait-il plus de filles vers la physique ?.... Si je racontais la physique moderne aux femmes autrement... hmm, ce cours de dessin m'inspire ! M'y voilà donc, remerciements au magnifique modèle du dessin qui illustre mon texte, je développe... et me dis que toute femme moderne devrait avoir quelques notions de physique, non ? Ben si, ça fait bien dans les dîners mondains (à la française)... Donc, homme qui me lit actuellement, tu as bien compris, ce texte ne t'est pas destiné, il s'agit bien d'un message pour les femmes (à ces mots, je te vois venir, tu vas lire jusqu'au bout, n'est-ce pas...) Alors m'y voici, mesdames (et messieurs qui lisent encore) : sur ce dessin (n'en déplaisent aux artistes professionnels quant aux proportions, je débute), j'illustre une équation de la physique moderne qui s'appelle le principe d'incertitude de Heisenberg, une équation fondamentale développée par Werner Heisenberg, beau physicien allemand du XXè siècle, prix Nobel en 1933 (donc pas n'importe qui). Cette équation jette les bases de la physique quantique... (oui, je suis sure que vous avez déjà entendu ce mot quelque part...) ΔxΔp ≥ h avec Δx l'incertitude sur la position, Δp l'incertitude sur le mouvement, et h la constante de Planck (du chinois, je sais) Mais j'explique : quand vous observez mon dessin, vous choisissez de concentrer votre regard soit sur une des positions du modèle (toutes plus intéressantes les unes que les autres, n'est-ce pas), soit sur le mouvement dans son ensemble. Observer ces deux options dans un même temps est impossible. Et bien c'est exactement ce que dit l'équation de Heisenberg : quand on observe une particule (notre beau modèle jouerait ici le rôle de l'électron ou du proton par exemple... pas mal, hein comme particule...), il est impossible de connaître à la fois sa position et son mouvement. C'est l'un, ou l'autre. Et quand notre cher Werner affirme cela, il contredit purement et simplement la physique classique de Isaac Newton (vous savez le physicien fin XVIIè de la pomme qui retombe toujours sur la terre et qui ne s'envole jamais...), parce que Newton prétendait que le monde entier était déterminé... Et voilà l'idée fondamentale du principe d'Heisenberg, voilà ce que nous dit la physique moderne : dans le monde règne l'indétermination. Et c'est tant mieux je crois, car un peu de libre arbitre, ça ne fait pas de mal, non, puis tant mieux aussi si ce beau modèle peut encore nous surprendre... … Et je me surprends moi-même : je viens de faire un cours de physique ! Enfin, à ma manière. Avec l'espoir qu'une lectrice (ou lecteur !) ai appris quelque chose, avec un peu de plaisir... on verra... © Blandine Pluchet, 2014 (Texte en français plus bas)
Es gibt solche Tage, wo ich mich wirklich frage, wohin mein Leben geht... Ja, ich habe das Gefühl, etwas schwierig zu folgen zu sein, die letzten Jahren... Bücher, Texte... auf Französisch, auf Deutsch... Reisen, Naturwissenschaft, Zeichnungen ! Kinder... und Ideen in meinem Kopf ohne Ende... Jetzt bin ich auf der Suche etwas Kohärenz. Glücklicherweise gibt es auch Tagen, während deren ich glaube, etwas klarer zu sehen... wie an diesem Tag. Ein Zeichnenkurs an diesem Tag, mit der Studium den Bildkompositionsregeln... der goldene Schnitt, der Gleichgewicht den Proportionen, einige Gedanken über die Anordnung den verschiedenen Bildelementen, die Suche einer harmonischen Komposition. Natürlich jubelte ich, weil es noch Mathe gab, und ich mag sie sehr (ich bin wirklich zu theoritisch, es ist bekannt). Und, völlig an meiner Entzückung, habe ich plötzlich gedacht : Eureka, so ist es ! Komponieren !... ein Bild komponieren, das Leben komponieren... es ist nur eine Frage der Komposition ! Ich selber komponiere gerade mein Leben. Yes! (mit französischen Akzent) Wenn ich diese einige Kompositionsregeln auf meine Projekte anwenden würde, werde ich bestimmt eine Kohärente Einheit bekommen ! Weil die Anwendung diesen Regeln eine gute Garantie für eine glückliche und harmonische Komposition ist (sehe Kunstgeschichte, da werde ich nicht weiter sprechen). Ja, alles ist im Kunst der Komposition. Schöne Gedanken, meine Liebe. Aber. Und von einem Meter über den Boden falle ich wieder auf den Teppisch. Ich habe wohl verstanden, wie ein Bild komponieren, aber das Leben selber, in einem Rahmen mit meinen vergangenen und zukunftigen Projekten... Hm. Ist es möglich solche Regeln an seinem eigenen Leben zu anwenden ? Du, meine Dame, du verlierst dich... Ja, bin wirklich zu theoritisch... Keine Sorge, Blandine, die Lösung wird von selber erscheinen... Los, arbeiten... Und... don't worry, be happy. (nochmal französischen Akzent) * * * Il y a des jours où je me demande vraiment où va ma vie... ben oui, j'ai le sentiment d’être un peu difficile à suivre ces dernières années... des livres, des textes... en français, en allemand... des voyages, de la science, des dessins ! Des enfants... et des idées qui fourmillent dans ma tête à n'en plus finir... Alors à présent, je suis surtout en quête de cohérence. Heureusement il y a des jours aussi, où je crois y voir un peu plus clair... comme ce jour là. Un cours de dessin ce jour là, avec l'étude des règles de composition d'une image... le nombre d'or, l'équilibre des proportions, une réflexion sur la disposition des différents éléments, la recherche d'une composition harmonieuse. Évidemment je jubilais, parce qu'il y avait encore des maths et j'adore (je suis bien trop théorique, c'est connu). Et, toute à mon émerveillement, j'ai soudain pensé : eurêka, c'est cela ! Composer !... composer une image, composer la vie... C'est juste une question de composition ! Je suis moi-même en train de composer ma vie. Yes, si j'appliquais alors ces quelques règles de composition à mes projets, j'obtiendrais certainement un ensemble cohérent et équilibré ! Car l'utilisation de ces règles est une bonne garantie d'une composition réussie et harmonieuse (voir histoire de l'art, là, je ne m'étends pas). Oui, tout est dans l'art de la composition. Belle réflexion, ma chère. Mais. Et d'un mètre au-dessus du sol je retombe les pieds sur terre. J'ai bien compris comment composer un dessin, mais la vie elle-même dans un cadre avec les projets passés et futurs... Hm. C'est possible d'appliquer ce genre de règles à sa propre vie ? Eh ma fille, tu te perds... Oui, suis encore trop théorique... T'inquiète, Blandine, la solution viendra d’elle-même... au travail... Et... don't worry, be happy. © Blandine Pluchet, 2014 ![]() Mes projets prennent peu à peu forme... et je présente enfin quelques dessins sur mon site: Meine Projekte nehmen peu à peu Gestalt an... und ich stelle endlich auf meiner Website einige Zeichnungen vor: http://www.blandinepluchet.com/galerie.html (auf Deutsch unten sehen) Cela fait déjà quelques semaines que je suis ce cours intensif de dessin. Ce jour là, nous devons retrouver les formes et les proportions du modèle au pinceau. Je tâtonne. Des taches de couleur maladroites, on reconnaît quelque chose, mais je ne suis pas vraiment satisfaite du résultat. Alors l'enseignant s'assoit devant ma feuille pour me montrer. En quelques coups de pinceau, il trace les formes du modèle, quelques taches monochromes font vivre l'ombre et la lumière sur le papier. Évidemment, c'est beau. J'observe l'évolution de son travail, subjuguée. J'admire l'habileté de l'artiste, j'envie sa facilité, oubliant le travail qu'il a du fournir un temps de sa vie pour obtenir un tel résultat. En quelques coups de pinceau, il pose la modèle sur ma feuille, plus belle que nature, une aquarelle monochrome d'une grande simplicité et pourtant si juste. C'est magnifique, j'en reste muette, admirative. Puis peu à peu, j'ai le sentiment diffus que je viens de comprendre quelque chose. Quelque chose que je savais déjà, mais que je n'avais jamais ressenti. Ce serait donc cela l'art. L'habileté. Pour le comprendre, je devais donc m'y prêter, puis observer l'artiste. Si il y a de la beauté dans ce monde, je la rencontrais jusqu'alors surtout dans la nature et ce qu'elle avait pu créer et corriger par retouches de millions d'années. Je trouvais les œuvres d'art dans les musées intéressantes, c'est tout. Ce jour là, plus que l’œuvre achevée, c'est la prestation de l'artiste qui m'impressionne. Qu'un homme imparfait puisse exécuter avec autant de simplicité et de facilité un si beau dessin. Le mouvement du pinceau, la naissance du trait, la précision de la touche... je viens de découvrir la beauté intrinsèque au geste de l'artiste. J'ai fait des études de physique. Plus ou moins consciemment, je cherchais des réponses au comment et au pourquoi du monde. D'où venons-nous ? Il y a quinze ans, j'avais le cerveau en ébullition, et jouer avec des concepts mathématiques m'enchantait. Qu'est-ce que la physique m'a appris ? J'ai trouvé un semblant de réponse. Pas le pourquoi, mais un sens. Comprendre que le monde a sans cesse évolué vers plus de complexité et une certaine harmonie, dont découle une indéniable beauté. Le physicien est un peu un archéologue qui retrace l'histoire de l'univers et du monde, la décrivant avec une langue, les mathématiques. Je suis heureuse d'avoir étudié cette histoire si juste, écrite par ces hommes de science. L'artiste aussi cherche depuis longtemps à décrire le monde. Avec la même langue, les mathématiques. Avec autant d'essais, d'expérimentations, de remise en question et de corrections que le physicien. L'artiste a lui aussi découvert une manifeste beauté du monde. L'équilibre des proportions. Il a développé des canons, des règles d'or, le physicien des lois physiques, des équations. Le physicien et l'artiste. Tous deux cherchent à décrire le monde pour en saisir l'essence, tous deux inventent un modèle idéal inspiré d'une langue, les mathématiques. Mais si le modèle se rapproche de la réalité, tous deux savent qu'il ne l'est pas. Car le monde est imparfait. Les symétries observées ne sont que rarement parfaites. Mais ces asymétries sont justement intéressantes. Car elles font évoluer le monde. Si, au début de la grande histoire dévoilée par les physiciens, il y avait eu autant de particules que d'antiparticules, le monde se serait annihilé. Et une composition trop symétrique est ennuyante, dira l'artiste. Ce sont les imperfections qui engagent le monde à s'améliorer. Il cherche ainsi à se rapprocher de la perfection sans jamais l'atteindre, comme une fonction logarithmique tendant vers l'infini approche sa limite sans jamais la rencontrer. Face au dessin de l'artiste, j'entrevois cette tentative et cette histoire. Maintenant que je connais ou que je crois comprendre la quête de l'univers (qui serait selon moi la recherche de cette harmonie), je voudrais y tendre moi aussi. Je voudrais développer ce talent dans mes doigts, je voudrais posséder cette habileté, je voudrais créer de la beauté. Là, ce jour là, je voudrais être une artiste, car il ne me semble rien de plus beau que ce geste. Il y a quelque chose de divin dans celui qui a travaillé son talent. © Blandine Pluchet, 2014 * * * Seit ein paar Wochen schon habe ich diesen intensiven Zeichnenkurs angefangen. An diesen Tag sollen wir die Formen und die Proportionen des Modells mit dem Pinsel finden. Ich probiere aus. Ungeschickte Farbpflecke, man erkennt etwas, ich bin aber nicht besonders zufrieden. Dann setzt sich der Dozent vor meinem Blatt, um mich zu zeigen. Mit wenigen Pinzelstrichen, zeichnet er die Modellformen, einige monochrome Pflecke bringen Licht und Schatten auf den Papier zum leben. Natürlich ist es schön. Ich beobachte die Entwicklung seiner Arbeit, fasziniert. Ich bewundere die Geschicklichkeit des Künstlers, ich beneide seine Begabung, und vergesse, daß er eine Zeit seines Lebens sich sehr angestrengt hat, um einen solchen Ergebnis zu erzielen. Mit einigen Pinselstrichen legt er den Modell auf meinen Blatt, schöner als Natur, eine monochrome ganz einfache und doch so treffende Aquarell. Es ist wunderschön, ich bleibe stumm, bewundernd. Dann habe ich langsam den vagen Gefühl, daß ich etwas verstanden habe. Etwas, daß ich schon wußte, daß ich aber nie gespürt hatte. Es wäre also das, Kunst. Die Geschicklichkeit. Um es zu verstehen, sollte ich mich zu dem Versuch bereit erklären, dann der Künstler beobachten. Wenn es Schönheit in dieser Welt geben würde, traff ich sie bis zu jenem Tag vor allem in der Natur und was sie mit millionen Jahre Ausbesserungen geschafft und korrigiert hatte. Ich fand die Museumkunstwerke interessant, das war's. An diesem Tag, bin ich mit der Künstlerleistung mehr als das fertiggestellte Werk beeindruckt. Daß ein unperfekter Mensch mit so vieler Schlichtheit und Begabung eine so schöne Zeichnung anfertigen kann. Die Pinselbewegung, die Strichgeburt und ihre Genauigkeit... ich habe gerade die innere Schönheit der Künstlergeste entdeckt. Ich habe Physik studiert. Mehr oder weniger bewusst, suchte ich Antworte an den Wie und Warum der Welt. Woher kommen wir ? Vor fünfzehn Jahren hatte ich den Gehirn immer am Arbeiten, und spielen mit mathematische Konzepte freute es mich sehr. Was hat mir die Physik beigebracht ? Ich habe einen Hauch von Antwort gefunden. Nicht der Warum, sondern ein Sinn. Verstehen, daß die Welt bis mehr Komplexität und eine gewisse Harmonie immer wieder sich entwickelt hat. Daraus resultiert eine unleugbare Schönheit. Der Physiker ist ein bisschen einen Archäologe, der die Weltgeschichte erzählt, und sie mit einer Sprache beschreibt, die Mathematik. Ich freue mich, daß ich diese so passende, von diesen Naturwissentschaftlern geschriebene Geschichte studiert habe. Der Künstler versucht auch seit längeren Zeiten die Welt zu beschreiben. Mit der gleichen Sprache, die Mathematik. Mit ebenso viele Versuche, gestellte Fragen und Korrekturen als der Physiker. Der Künstler hat auch selber eine offensichtliche Schönheit der Welt entdeckt. Die Harmonie den Proportionen. Er hat Kanonen und Goldenen Schnitt entwickelt, der Physiker physikalische Gesetze und Gleichungen. Der Physiker und der Künstler. Beide versuchen die Welt zu beschreiben, um davon die Essenz zu begreifen. Beide erfinden einen idealen Modell von der mathematischen Sprache inspiriert. Aber wenn der Modell an der Realität sich annährt, wissen die Beide, daß er die Wirklichkeit nicht ist. Die beobachtete Symetrien sind zu selten perfekt. Aber diese Asymetrien sind gerade interessant. Weil sie die Welt zur Entwicklung bringen. Wenn es am Anfang der großen von Physiker gefundene Geschichte genau so viele Teilchen und Antiteilchen geben würde, hätte die Welt sich zerstört. Und eine zu symetrische Komposition ist langweilig, würde der Künstler sagen. Da ist die Unvollkommheit, die die Welt zur Verbesserung bringt. Die Welt sucht diese Vollkommenheit anzunähern, ohne sie nie zu erreichen, wie eine logarithmische Funktion gegen unendlich strebt und ihre Grenze annährt, ohne sie nie zu erreichen. Gegenüber die Zeichung des Künstlers, ahne ich diesen Versuch und diese Geschichte. Von jetzt an, daß ich die Weltsuche kenne oder verstehen glaube (welche meines Erachtens die Suche dieser Harmonie wäre) möchte ich auch selber auf es abzielen. Ich möchte diese Begabung in meinen Fingern entwickeln, ich möchte diese Geschicklichkeit beherrschen, ich wünsche etwas Schönheit schaffen. An diesem Tag wünsche ich Künstlerin sein, weil nichts als dieser Geste mich schöner scheint. Es gibt etwas göttliches in denen, der sein Talent gearbeitet hat. © Blandine Pluchet, 2014 (Siehe Text auf Deutsch unten) Il y a, là où je vis, un gris que je n'avais jamais connu auparavant. C'est un gris clair, lourd et profond. Il naît le matin, juste à l'aurore, il prend toute la place, même celle du soleil, et il reste là toute la journée, tous les jours, des semaines durant. Il est dans le ciel, il habille le monde et il te pénètre jusqu'au plus profond des entrailles. Ce gris, ce n'est pas du brouillard, mais une brume peut-être qui reste là au-dessus de nous, un nuage indéfinissable, dont on ne perçoit pas les contours, infini. Est-ce la proximité des lacs, ou la forêt qui le retient, ce gris ? Et si le ciel nous tombait sur la tête... Ce gris, je ne l'ai connu qu'ici, en Allemagne. L'hiver germanique tel que je l'ai vécu lors de l'année 2013 avait quelque chose d'étrange. Des semaines en gris, sans voir le soleil, des semaines où le monde semblait rétréci, une sensation d'étouffement parfois, puis aussi une bête peur qui se développait « et si le soleil ne réapparaissait pas ?... » Grausam, disent les allemands, dont cruel est la traduction. Oui, ce pourrait être cruel, tant ce gris te contamine à l'intérieur. Ainsi en allemand, le mot cruel prend racine dans l'adjectif grau, gris... J'avais des images autrefois dans la tête, des images certainement sorties de films ou de textes : des hommes emmitouflés marchent dans des forêts gigantesques, sous leurs pieds la neige, devant, derrière, au dessus, la brume qui enferme le monde. Je trouvais qu'il se dégageait une certaine force de ces images et de ces personnages. Ce gris te retourne vers toi-même, dans une confrontation intérieure. Si tu gagnes, tu deviens plus fort. Puis là, je saisis soudain l'importance dans la langue allemande de ce mot qui revient tout le temps : Sehnsucht. Nostalgie. Seul un tel gris peut provoquer cette nostalgie. Car la brume peut aussi être douce, douce et triste. C'est drôle. Cette année 2014, ce gris n'est apparu qu'occasionnellement. Juste assez pour me rappeler l'hiver précédent, juste assez pour me renvoyer face à moi-même, pour me souvenir et retrouver cette Sehnsucht. Nostalgie d'une atmosphère. Cette année, j'ai commencé un cours de dessin au milieu de l'hiver. Je dessine en gris sur un papier gris, un papier recyclé pas cher qui reçoit mes premières esquisses, des dessins grossiers avec un trait qui se cherche, des formes atténuées par le gris, quelques ombres et lumières posées par nuances de gris. Peut-être que ce gris m'habite pour longtemps maintenant, peut-être qu'il m'appartient aussi un peu. Il y a un proverbe indien que j'aime bien. Il dit que la lumière de la lune sculpte, celle du soleil peint. J'y ajouterais celle de la brume : elle intériorise. © Blandine Pluchet, 2014 Si vous avez aimé lire, alors partagez mon blog svp... * * * Da wo ich lebe, es gibt ein Grau, das ich noch nie zuvor gekannt hatte. Es ist ein helles Grau, schwer und tief. Es kommt auf die Welt am Vormittag, gleich beim Morgengrauen, es nimmt den gesamten Platz, auch denjenigen der Sonne, und dieses Grau bleibt da den ganzen Tag, jeden Tag, Wochen lang. Es ist im Himmel, es zieht die Welt an und dringt dich bis die Innere durch. Dieses Grau, es ist kein Nebel, sondern einen Dunst vielleicht, die über uns bleibt, eine undefinierbare Wolke, deren man die Umrisse nicht wahrnimmt, unendlich. Ist es die Nähe den Seen oder die Wald, die dieses Grau festhält ? Und wenn der Himmel auf unseren Kopf fallen würde... Dieses Grau habe ich nur hier gekannt, in Deutschland. Der deutsche Winter, wie ich in 2013 erlebt habe, hatte etwas merkwürdig. Wochen auf Grau, ohne die Sonne zu sehen, Wochen, wo es scheinte, die Welt hätte sich verengt. Manchmal ein Gefühl von Ersticken, und auch eine blöde Angst, die sich entwickelt : «wenn die Sonne nie wieder erscheinen würde ? ... » Grausam, sagen die Deutsche, davon ist die Übersetzung cruel. Ja, es könnte grausam sein, so sehr dieses Grau dich im Inneren ansteckt. Also auf Deutsch, das Wort cruel nimmt Wurzel in dem Adjektiv grau, gris... Ich hatte früher Bilder im Kopf, bestimmt herausgenomme Bilder von Filmen oder Texten : eingemummte Menschen laufen in riesen Wälder, Schnee unter ihren Füße, und vorne, hinter, über sie, dieser Dunst, der die Welt einschließt. Ich empfand, daß es von diesem Bilder und Menschen eine gewisse Kraft ausging. Dieses Grau kehrt dich zu dir zurück, in einem inneren Konfrontation. Wenn du gewinnst, wirst du stärker. Da begreife ich dann plötzlich die Wichtigkeit dieses Wörtes, das immer in die deutsche Sprache kommt : Sehnsucht, nostalgie. Nur so ein Grau kann diese Sehnsucht verursachen. Da der Dunst kann auch mild sein, mild und traurig. Merkwürdig. Dieses Jahr 2014 ist dieses Grau nur gelegentlich erschienen. Knapp genug, um mich an den letzten Winter zu erinnern, knapp genug, um zu mir zurückzukehren, um mich die Sehnsucht zu erinnern und wieder finden. Sehnsucht einer Atmosphär. Dieses Jahr habe ich Mitte des Winters einen Zeichnenkurs begonnen. Ich zeichne in grau auf einen grauen Papier, einen recycling Papier, der meine erste Skizze bekommt, grobe Zeichnungen mit einem Strich, der sich sucht, wegen dem Grau abschwächende Formen, einige Licht und Schatten da und dort, Graunuancen. Vielleicht wohnt dieses Grau für immer irgendwo bei mir, vielleicht gehört es mir auch ein wenig. Es gibt ein indisches Sprichwort, das mir gefällt. Es sagt, das Licht des Mondes formt, dasjenige der Sonne malt. Ich würde dasjenige des Dunstes hinfügen : es verinnerlicht. © Blandine Pluchet, 2014 Wenn ihr beim Lesen Spaß gehabt habt, dann bitte von meinem Blog einfach weiter sprechen... Bressuire-Friedberg : diese Partnerschaft ist 20 Jahre alt geworden, 20 Jahre deutsch-französische Freundschaft. Es lag mir sehr am Herzen meine Erlebnisse zu berichten...
"... Im Sommer 1990, vor mehr als 23 Jahren, fuhr ich mit meiner Familie nach Prag. Bevor wir die tschechische Grenze überquerten, hatten meine Eltern entschieden, in einer kleinen bayrischen Stadt zu halten. Ich erinnere mich noch ungefähr an eine schwarz-rosa-gestreifte Kirche, und an meine Eltern, die mit mir über eine Partnerschaft und interkulturelle Austausche und Freundschaften sprachen... Diese Stadt hieß Friedberg. Ich war 12 und ich konnte mir nicht vorstellen, was das alles bedeuten könnte. Ich konnte auch nicht ahnen, wieviel Mal ich in diese kleine Stadt kommen würde, und welche besondere Farbe diese Partnerschaft meinem Leben verleihen würde... Ich hatte außerdem in der Schule begonnen, Deutsch als erste Fremdsprache zu lernen... dann ließ ich mich von dem Abenteuer mittragen... Ich nahm damals zuallererst bei Schüleraustausche und bei Jugendkapellenaustausche Teil. Später bin ich in den Ferien zu Freunden gekommen, habe Ferienjobs und Praktikas gemacht, und war auch Au Pair. Infolgedessen sammeln sich die Erinnerungen: Busreise im deutschen Winter, Alltagsentdeckungen in meiner Gastfamilie und der Schule in Deutschland... deutsch-französischen Konzerte und die europäische Hymne... Weihnachtsmärkte und Glühwein, Schlösser von Ludwig dem zweiten... Bier und Biergarten, unvorhergesehenes Untertauchen in die bayerische Sprache... und auch Trennen von Plastik und Karton im Hinterladen während eines Ferienjobs, oder verbrachte Tage während einem Praktikum vor einem Kopiergerät ... und so weiter... was aber vor allem bleibt, sind die Freundschaften, die enstanden sind... Peu à peu haben alle diese Entdeckungen und diese neuen Freundschaften in mir einen Wunsch erweckt: etwas mehr über dieses Land zu erfahren... Also habe ich mich entschieden, in Deutschland Physik zu studieren, im Rahmen eines Programms der deutsch-französischen Hochschule. Während zwei-ein-halb Jahren konnte ich tiefer in Kaiserslautern eintauchen... so habe ich Tage ohne etwas zu Verstehen, und Abende mit Übersetzen des Vorlesungsstoff verbracht. Ich habe außerdem deutsche Wohngemeinschaften erlebt, bin nach Hamburg oder Berlin mit dem Wochenend-Ticket gereist... ich habe deutsches Essen in der Mensa kennengelernt, und ich habe den deutschen Wald entdeckt... Endlich wurde ich in den beiden Ländern diplomiert. Es war sehr bereichernd, und ich möchte mich bei allen sehr bedanken, die zu diesen Austauschen beigetragen haben. Dank ihnen, öffnen sich die Aussichten der Jugend. Die Austausche ermöglichen aufgrund der Treffen und der zusammenverbrachten Momente die Kulturunterschiede zu verstehen und zu mögen... Die Jugend entdeckt sie ohne Vorurteile und mit neuen Augen. Mehr als ein einfacher außenstehender Tourist, ist man Akteur einer anderen Wirklichkeit: in der Wirklichkeit der anderen. Ich behalte heute dauerhafte Erinnerungen und Freundschaften, und eine starke Bindung zu diesem Land, wo ich zur Zeit seit zwei Jahren wieder lebe. Manchmal ist es doch etwas schwer, denn in Deutschland lebend, vermisse ich Frankreich. Würde ich aber in Frankreich leben, würde ich Deutschland vermissen. Im Laufe dieses Hin und Her, schaukelt mein Herz zwischen diesen beiden Ländern. Und Deutschland, das ich während meiner zahlreichen Aufenhalte irrtümlich zu kennen glaubte, enhüllt sich jeden Tag wieder, und so entdecke ich auch Frankreich wieder mit neuen Augen... Dann möchte ich mich noch einmal bei den Leuten der Partnerschaft bedanken, und bei allen, die mich während meiner Aufhenhalte freundlich empfangen und begleitet haben. Danke. Vor meinen Füßen unzählige Kürbisse, die am Rand der Straße einfach liegen. Eine typische Selbstbedienungslage ist es, und ich bin in Deutschland noch einmal nachdenkend. „Bedien dich selbst, ich vertraue dich!“ So ist es nicht direkt geschrieben, aber bestimmt gedacht. Oder so stelle ich es mich vor, als Französin. Vielleicht kommt es in Deutschland nicht zur Frage, es ist einfach so. Ganz natürlich. Seit immer. Also da stehe ich und beobachte die Kürbisse, die am Boden liegen. Weite, kleine, runde, quadrate, schöne, schrekliche, alle zum verkaufen, ich darf allein wählen und mich bedienen, dann selber mein Geld in die Dose geben. Allein. Niemand, um das Ganze zu kontrollieren. Nur ich und meine Bewusstsein. So läuft es in Deutschland. Blumen, Zeitungen, Kürbisse, bedien dich selbst, bezahl auch selber, jaja, ich vertraue dich. Dass man mich so vertrauen kann, bewegt mich einfach. Das hatte ich bis jetzt noch nicht erlebt. „T'es pas fou ?“ würde man in Frankreich sagen. Bist du verrückt ? Wer weiss, es kommt bestimmt einer am Nacht mit dem LKW, und ladet alle Kürbisse. Der gleiche findest du am Morgen wieder ein paar Kilometer weiter, er verkauft Kürbisse... ja, würde er erzählen, dieses Jahr war die Erde grosszügig... Oder die Kürbisse hätten jeden Tag etwas verschwunden wie verkauft, die Dose würde aber leer bleiben... Ja klar, wenn niemand da ist, niemand wird auch wissen, dass man nicht bezahlt hat, würde man bei uns denken. Da stehe ich vor Kürbisse und Bewusstsein. „Bedien dich selbst, ich vertraue dich...“ sag wieder die kleine Stimme zu mir, und wie in einem Cartoon sehe ich mein Engel auf einer Seite, aber auch mein Teufel auf der anderen... „Niemand wird wissen, dass du nicht bezahlt hast... Ohohoh...“ (Teufellachen) Doch, mein lieber Teufel, ich werde es wissen. Und ich werde mich davon erinnern. Ja, es ist mir klar, dass ich bezahlen werde. Bin einfach bewegt von diesem Vertrauenkultur in Deutschland. Ich bleibe aber unentschieden, welchen Kürbis ich mitnehmen werde... Werfe ein Blick an den Preisen. Riese Kürbisse 8 Euros, grosse 5, kleine 3. Ich möchte mich für einen Riesen entscheiden. Der riese Kürbis, der da liegt, finde ich aber sehr klein, trotz großer an denen, die 5 Euros kosten. Naja, sollte ich also für ihn wirklich 8 Euros bezahlen ? … Wieder die Stimme... „dein Bewusstssein spricht dich Blandine, respektiere bitte die Regel, du hast die Preise gelesen, so ist es...“ Ja aber, warum sollte ich für diesen Kürbis 8 Euros bezahlen, wenn er etwas kleiner ist.... ich finde es ungerecht, ich möchte diskutieren, es gibt leider niemand da... außer meine Bewusstsein. Und der Engel und der Teufel. Irgendwie ist mir das Ganze zu blöd, und als Mensch, der immer zweifelt, habe ich es zu schwer... der Engel und der Teufel wollen mich beeinflussen, und mein Kopf wird explodieren. Wegen einen Kürbis. So. Los. Entschieden. Ich nehme einen kleineren Riesen, und bezahle dafür nur 7 Euros. Gerecht. Oder ? Wäre mein Verhalten typisch französich? Letztes Mal beim Sonnenblumen pflücken hatte ich ähnlich gemacht. Ich hatte zwei kleinen für den Preis von einem grossen genommen. Hätte man die Blumenblätter gezählt und gezahlt, wäre es bestimmt richtig gewesen. Es schien mich auf jedem Fall so, aber wer weiss, was der Verkaufer gedacht hätte. Er war bloß aber nicht da. Dann konnte ich lediglich mit meinem Bewusstsein sprechen. © Blandine Pluchet, 2013 Wenn ihr beim Lesen Spaß gehabt habt, dann bitte von meinem Blog einfach weiter sprechen... Es war Sommer, ein Tag der Woche, und ich kam zurück von Nürnberg, wo ich den Tierpark mit meiner Tochter besucht hatte. „Schön waren die Tieren...“ sagte sie. Ja, sie waren schön, gerade konnte ich dieses Erlebnis leider nicht besonders genießen, ich war einfach etwas zu gestresst, weil ich auf der Sandwich-Autobahn war, und ich hasste diesen Rückfahrt, wie ich den Hinfahrt gehasst hatte. Ja, ich fuhr auf die Sandwich-Autobahn. Die deutsche Autobahnen hatte ich die letzten Monaten schon erlebt, aber gerade fand ich diese am schlimmsten. Ich fuhr mit meinem Auto, das keine Leistung hatte, und ich musste wieder merken, ohne Turbo auf einer deutschen Autobahn hat man es schwer... Seitdem ich Nürnberg verlassen hatte, hatte ich auf der mittleren Spur geschimpft, Angst gehabt und geschwitzt. Weil auf der mittleren Spur fuhr ich, und anders konnte ich auch nicht fahren. Ich war in Sandwich, ich war auf der Sandwich-Autobahn. Rechts gab alle LKWs, eine Kolumne von Lastkraftwagens, wie ich noch nie gesehen hatte, und links andere Autos, die einfach Leistung hatten, nicht wie ich. Selber in der Mitte als Füllung des Sandwichs, musste ich meine Geduld üben : wenn ein LKW einen anderen wiederholen wollte, sollte ich gehorsam hinter ihm bleiben, bis er fertig war. Ein einziges Mal hatte ich mich getraut, einen solchen LKW auf der linken Spur zu wiederholen, aber gleich kam, klar, ein Blitz (deutsches Leistungsauto), und ich so langsam und blöd, probierte etwas Beschleunigung geben, mein Fuß war aber schon auf dem Boden, und der Blitz klebte mich, und der Blitz blitzte mich mit den Scheinwerfern, und ich verwünschte ihn und auch ich selber, dann endlich räumte ich mich nach dem LKW auf dem mittleren Spur... und das Leistungsauto konnte mich endlich wütend wiederholen... ja, die Nachricht hatte ich verstanden, ich sollte in Sandwich bleiben, dort war mein Platz... Später kam hinter mich auf dieser Spur jemand etwas schneller als ich, aber nein... ich würde nicht auf die rechte Spur fahren. Nein, aber nein, ich werde mich nicht zwischen zwei LKWs aufräumen ! Oh Gott !! Et merde... Um mich fertig zu machen, kam noch später ein Zickzackauto, wiederholte mich recht (hat dafür Zickzacks zwischen zwei LKWs geschafft, uh, ich bin verblüfft), fuhr dann weiter linke Spur, und dort noch weitere Zickzacks... Da war ich also an verblüffen und schimpfen und verwünschte ich wirklich Deutschland und seine Autobahnen ohne Geschwindigkeitsgrenzen. In Frankreich fahren alle einfach 130, die LKWs circa 100, ein paar Leute 150, das war's aber. Der Skala zwischen langsame und schnelle Fahrzeuge ist bei uns nicht so breit, und das gibt an allen die Möglichkeit mit wenig Stress zu bewegen. In Deutschland auf dreispurige Autobahnen, fährt man rechts 80-100, und links 180-200. Und wenn du in die Mitte fährst, musst du überleben. Sonst solltest du dich einen Leistungsauto kaufen (klar, wenn ich das Geld dafür hätte...) Irgendwann kam ich endlich rund München, und natürlich gab es Stau. Zu viel, es war zu viel, ich wollte zurück nach Frankreich, irgendwo in den verlorenen Zentral Massiv als Schäferin leben, Natur pur, Sonne und Schaffen... Freiheit !!... Ich sollte mich entspannen und ich schaltete die Radio ein. Es war Sommer, ich war auf der Autobahn rund München in Stau, die Sonne schien, und ich hörte Bayern 1, 2, 3 oder 5, ich weiß nicht mehr, es gab Musik, vielleicht war es dann Bayern 3, und es tat mir in alle Fälle gut. Bis dass die Nachrichten kamen, und die gewöhnliche Verkehrsmeldungen (solche häufige Meldungen sind eine Besonderheit von Deutschland, oui, monsieur) : „Stau auf den..., Stau zwischen..., Stopp and go, usw... aber dieses Mal kam noch (und das war die Nachricht für heute!), aufpassen, Autobahn Nummer irgendwas zwischen das und das, ein Besen auf dem Fahrbahn“. (wer es nicht glaubt darf die Meldung suchen, es war Ende Nachmittag, den 8.8.13) Also ein Besen. Dann musste ich lachen, wie bestimmt mehrere Leuten, die auch im Auto und Stau saßen, genau wie ich. Ein Besen auf dem Fahrbahn meldeten sie, und ich habe mich da von anderen witzigen Meldungen erinnert, wie zum Beispiel Geisterfahrer. Also in Deutschland, so weit ich weiß auf jedem Fall in Bayern, meldete man Geisterfahrer und Besen (es war mir ganz klar, dass es sich von einer Hexe handelte) auf dem Autobahn. In Deutschland leben macht Spaß. Ich lächelte wieder glücklicherweise im Auto und Stau, und fand plötzlich wieder das Leben einfach Lustig. Die Sonne schien, und meine Tochter wiederholte : „Sie waren schön die Tieren, oder?“ Ja, meine Liebe, sie waren schön, und ich war froh den deutschen Alltag weiter zu entdecken. So begeisternd war es hier zu leben. © Blandine Pluchet, 2013 Wenn ihr beim Lesen Spaß gehabt habt, dann bitte von meinem Blog einfach weiter sprechen... „Wie heißt du denn wirklich?“ fragt der Jürgen. Noch einmal glaubt er mir nicht. Und noch einmal muss ich erklären. „Doch, Jürgen, ich heiße wirklich Blandine, auch wenn es auf Deutsch wie Blondine klingt... Allerdings schreibt man es mit A und nicht mit O ! Das ist ein französischer Vorname..." „Echt ?" „Ja, eschht ! (immer mein französischer Akzent) Hör mal zu : das ist eine Geschichte von Phonemen", erweitere ich. "Auf Französisch haben wir diese verschiedene Phonemen : -an, -on, -ein, usw." Und da beginnt der Jürgen die Phonemen zu wiederholen, und wie immer sieht es und klingt es lustig aus, wie er sich bemüht, diese auszusprechen, schneidend Grimassen... und klar, wie alle Deutsche hört er gar keine Unterschied. „Na", sagt er dann, "Blandine oder Blondine, hier in Deutschland ist es gleich, irgendwie... meine Arme, du trägst wirklich eine blöde Name..." Und er lacht. Dann die Folge, immer die gleiche: natürlich soll er mich einen Blondinenwitz erzählen. „Weißt du, was denkt eine Blondine, wenn sie auf dem Gehweg eine Bananenschale liegen sieht?" „Nein..." antworte ich erschöpft. „Sie denkt: scheiße, gleich werde ich fallen..." Und der Jürgen lacht dummerweise. Ohohoh, mein Freund, du bist so witzig... ich muss mitlachen. Na ja. So weit bin ich wieder. An dem Jürgen werde ich auf keinem Fall erklären, woher mein Vorname kommt. Dass Blandine von dem Latein blandus herkommt, dass er mild, weich oder freundlich bedeutet, und dass er den englischen Wort bland gegeben hat. Ich werde ihn auch nicht erzählen, dass Blandine eine Superheroin des zweiten Jahrhunderts war, dass sie eine romanische Sklave war, dass sie an der christlichen Gruppe von Lyon in Frankreich angehört hat, dass sie am Gefängnis, an verschiedenen Tieren und vor allem an Löwen in die Arenen und an mehreren Torturen überlebt hat, usw. Jetzt ist sie die Sankt-Patronin der Stadt von Lyon in Frankreich, ja selbstverständlich, und die Name dieser Superheroin trage ich. Nein, das werde ich an Jürgen nicht erklären, er ist blond. Trotzdem. Irgendwie paronymisch, oder? – Für wer nicht wissen würde, was Paromynen sind (wie ich selber vor ein paar Stunden), schreibe ich gleich eine kleine Erläuterung : Paronymen sind ähnliche Wörter, die öfters an Missverständnisse führen... zum Beispiel, Blandine und Blondine. Punkt. Was noch lustig zu sagen ist, dass das deutsche Wort Blondine aus der französisch kommt, und hat früher (ohne Witz) einfach die blondhaarige Frauen bezeichnet, die seit mehreren Jahrhunderten ein Ideal der Schönheit vorgestellt haben. Na ja. Nicht lachen bitte, ich bin eigentlich blond. Von Natur dunkelblond, ohne Strähnen vom Friseur. Ohoh, ich habe Lust zu erweitern... Also dann, wenn mein Vorname Blandine ein Paronym von Blondine ist, würde ich den Paronym der Schönheit sein? Yuhuhuh ! „Spiegel, Spiegel, sag mir, wer ist die Schönste...“ Bitte, nicht lachen. In alle Fällen, habe ich mich mit der Zeit in Deutschland dran gewöhnt. Um Missverständnisse auf der Grund Paronymen zu vermeiden, stelle ich mich einfach so : „Ich heiße Blandine. Blandine mit A.“ Irgendwo klingt es auch gut (im dem Art „James. James Bond“, oder?). Heute habe ich auch eine andere Entscheidung betroffen. Nächstes Mal, dass ich Schwierigkeiten habe, ein Deutscher zu verstehen, werde ich einfach bieten: „Sprich langsamer bitte, ich heiße Blandine.“ © Blandine Pluchet, 2013 Wenn ihr beim Lesen Spaß gehabt habt, dann bitte von meinem Blog einfach weiter sprechen... |
Categories
All
Archives
November 2020
|