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J'admire depuis longtemps le Land Art et le dessin naturaliste, et me voici combinant les deux... (A gauche mon dessin, à droite mes modèles)
Ich bewundere seit längerer Zeit die Land Art und die naturalistische Zeichnung. Da verbinde ich die Beiden... (Links meine Zeichnung, rechts meine Modelen) Voici mon premier dessin de nu publié dans ma galerie : http://www.blandinepluchet.com/galerie.html ... à découvrir aussi quelques nouveaux dessins et peintures. ... Peu à peu... (Texte en français plus bas)
Es gibt solche Tage, wo ich mich wirklich frage, wohin mein Leben geht... Ja, ich habe das Gefühl, etwas schwierig zu folgen zu sein, die letzten Jahren... Bücher, Texte... auf Französisch, auf Deutsch... Reisen, Naturwissenschaft, Zeichnungen ! Kinder... und Ideen in meinem Kopf ohne Ende... Jetzt bin ich auf der Suche etwas Kohärenz. Glücklicherweise gibt es auch Tagen, während deren ich glaube, etwas klarer zu sehen... wie an diesem Tag. Ein Zeichnenkurs an diesem Tag, mit der Studium den Bildkompositionsregeln... der goldene Schnitt, der Gleichgewicht den Proportionen, einige Gedanken über die Anordnung den verschiedenen Bildelementen, die Suche einer harmonischen Komposition. Natürlich jubelte ich, weil es noch Mathe gab, und ich mag sie sehr (ich bin wirklich zu theoritisch, es ist bekannt). Und, völlig an meiner Entzückung, habe ich plötzlich gedacht : Eureka, so ist es ! Komponieren !... ein Bild komponieren, das Leben komponieren... es ist nur eine Frage der Komposition ! Ich selber komponiere gerade mein Leben. Yes! (mit französischen Akzent) Wenn ich diese einige Kompositionsregeln auf meine Projekte anwenden würde, werde ich bestimmt eine Kohärente Einheit bekommen ! Weil die Anwendung diesen Regeln eine gute Garantie für eine glückliche und harmonische Komposition ist (sehe Kunstgeschichte, da werde ich nicht weiter sprechen). Ja, alles ist im Kunst der Komposition. Schöne Gedanken, meine Liebe. Aber. Und von einem Meter über den Boden falle ich wieder auf den Teppisch. Ich habe wohl verstanden, wie ein Bild komponieren, aber das Leben selber, in einem Rahmen mit meinen vergangenen und zukunftigen Projekten... Hm. Ist es möglich solche Regeln an seinem eigenen Leben zu anwenden ? Du, meine Dame, du verlierst dich... Ja, bin wirklich zu theoritisch... Keine Sorge, Blandine, die Lösung wird von selber erscheinen... Los, arbeiten... Und... don't worry, be happy. (nochmal französischen Akzent) * * * Il y a des jours où je me demande vraiment où va ma vie... ben oui, j'ai le sentiment d’être un peu difficile à suivre ces dernières années... des livres, des textes... en français, en allemand... des voyages, de la science, des dessins ! Des enfants... et des idées qui fourmillent dans ma tête à n'en plus finir... Alors à présent, je suis surtout en quête de cohérence. Heureusement il y a des jours aussi, où je crois y voir un peu plus clair... comme ce jour là. Un cours de dessin ce jour là, avec l'étude des règles de composition d'une image... le nombre d'or, l'équilibre des proportions, une réflexion sur la disposition des différents éléments, la recherche d'une composition harmonieuse. Évidemment je jubilais, parce qu'il y avait encore des maths et j'adore (je suis bien trop théorique, c'est connu). Et, toute à mon émerveillement, j'ai soudain pensé : eurêka, c'est cela ! Composer !... composer une image, composer la vie... C'est juste une question de composition ! Je suis moi-même en train de composer ma vie. Yes, si j'appliquais alors ces quelques règles de composition à mes projets, j'obtiendrais certainement un ensemble cohérent et équilibré ! Car l'utilisation de ces règles est une bonne garantie d'une composition réussie et harmonieuse (voir histoire de l'art, là, je ne m'étends pas). Oui, tout est dans l'art de la composition. Belle réflexion, ma chère. Mais. Et d'un mètre au-dessus du sol je retombe les pieds sur terre. J'ai bien compris comment composer un dessin, mais la vie elle-même dans un cadre avec les projets passés et futurs... Hm. C'est possible d'appliquer ce genre de règles à sa propre vie ? Eh ma fille, tu te perds... Oui, suis encore trop théorique... T'inquiète, Blandine, la solution viendra d’elle-même... au travail... Et... don't worry, be happy. © Blandine Pluchet, 2014 Mes projets prennent peu à peu forme... et je présente enfin quelques dessins sur mon site: Meine Projekte nehmen peu à peu Gestalt an... und ich stelle endlich auf meiner Website einige Zeichnungen vor: http://www.blandinepluchet.com/galerie.html (auf Deutsch unten sehen) Cela fait déjà quelques semaines que je suis ce cours intensif de dessin. Ce jour là, nous devons retrouver les formes et les proportions du modèle au pinceau. Je tâtonne. Des taches de couleur maladroites, on reconnaît quelque chose, mais je ne suis pas vraiment satisfaite du résultat. Alors l'enseignant s'assoit devant ma feuille pour me montrer. En quelques coups de pinceau, il trace les formes du modèle, quelques taches monochromes font vivre l'ombre et la lumière sur le papier. Évidemment, c'est beau. J'observe l'évolution de son travail, subjuguée. J'admire l'habileté de l'artiste, j'envie sa facilité, oubliant le travail qu'il a du fournir un temps de sa vie pour obtenir un tel résultat. En quelques coups de pinceau, il pose la modèle sur ma feuille, plus belle que nature, une aquarelle monochrome d'une grande simplicité et pourtant si juste. C'est magnifique, j'en reste muette, admirative. Puis peu à peu, j'ai le sentiment diffus que je viens de comprendre quelque chose. Quelque chose que je savais déjà, mais que je n'avais jamais ressenti. Ce serait donc cela l'art. L'habileté. Pour le comprendre, je devais donc m'y prêter, puis observer l'artiste. Si il y a de la beauté dans ce monde, je la rencontrais jusqu'alors surtout dans la nature et ce qu'elle avait pu créer et corriger par retouches de millions d'années. Je trouvais les œuvres d'art dans les musées intéressantes, c'est tout. Ce jour là, plus que l’œuvre achevée, c'est la prestation de l'artiste qui m'impressionne. Qu'un homme imparfait puisse exécuter avec autant de simplicité et de facilité un si beau dessin. Le mouvement du pinceau, la naissance du trait, la précision de la touche... je viens de découvrir la beauté intrinsèque au geste de l'artiste. J'ai fait des études de physique. Plus ou moins consciemment, je cherchais des réponses au comment et au pourquoi du monde. D'où venons-nous ? Il y a quinze ans, j'avais le cerveau en ébullition, et jouer avec des concepts mathématiques m'enchantait. Qu'est-ce que la physique m'a appris ? J'ai trouvé un semblant de réponse. Pas le pourquoi, mais un sens. Comprendre que le monde a sans cesse évolué vers plus de complexité et une certaine harmonie, dont découle une indéniable beauté. Le physicien est un peu un archéologue qui retrace l'histoire de l'univers et du monde, la décrivant avec une langue, les mathématiques. Je suis heureuse d'avoir étudié cette histoire si juste, écrite par ces hommes de science. L'artiste aussi cherche depuis longtemps à décrire le monde. Avec la même langue, les mathématiques. Avec autant d'essais, d'expérimentations, de remise en question et de corrections que le physicien. L'artiste a lui aussi découvert une manifeste beauté du monde. L'équilibre des proportions. Il a développé des canons, des règles d'or, le physicien des lois physiques, des équations. Le physicien et l'artiste. Tous deux cherchent à décrire le monde pour en saisir l'essence, tous deux inventent un modèle idéal inspiré d'une langue, les mathématiques. Mais si le modèle se rapproche de la réalité, tous deux savent qu'il ne l'est pas. Car le monde est imparfait. Les symétries observées ne sont que rarement parfaites. Mais ces asymétries sont justement intéressantes. Car elles font évoluer le monde. Si, au début de la grande histoire dévoilée par les physiciens, il y avait eu autant de particules que d'antiparticules, le monde se serait annihilé. Et une composition trop symétrique est ennuyante, dira l'artiste. Ce sont les imperfections qui engagent le monde à s'améliorer. Il cherche ainsi à se rapprocher de la perfection sans jamais l'atteindre, comme une fonction logarithmique tendant vers l'infini approche sa limite sans jamais la rencontrer. Face au dessin de l'artiste, j'entrevois cette tentative et cette histoire. Maintenant que je connais ou que je crois comprendre la quête de l'univers (qui serait selon moi la recherche de cette harmonie), je voudrais y tendre moi aussi. Je voudrais développer ce talent dans mes doigts, je voudrais posséder cette habileté, je voudrais créer de la beauté. Là, ce jour là, je voudrais être une artiste, car il ne me semble rien de plus beau que ce geste. Il y a quelque chose de divin dans celui qui a travaillé son talent. © Blandine Pluchet, 2014 * * * Seit ein paar Wochen schon habe ich diesen intensiven Zeichnenkurs angefangen. An diesen Tag sollen wir die Formen und die Proportionen des Modells mit dem Pinsel finden. Ich probiere aus. Ungeschickte Farbpflecke, man erkennt etwas, ich bin aber nicht besonders zufrieden. Dann setzt sich der Dozent vor meinem Blatt, um mich zu zeigen. Mit wenigen Pinzelstrichen, zeichnet er die Modellformen, einige monochrome Pflecke bringen Licht und Schatten auf den Papier zum leben. Natürlich ist es schön. Ich beobachte die Entwicklung seiner Arbeit, fasziniert. Ich bewundere die Geschicklichkeit des Künstlers, ich beneide seine Begabung, und vergesse, daß er eine Zeit seines Lebens sich sehr angestrengt hat, um einen solchen Ergebnis zu erzielen. Mit einigen Pinselstrichen legt er den Modell auf meinen Blatt, schöner als Natur, eine monochrome ganz einfache und doch so treffende Aquarell. Es ist wunderschön, ich bleibe stumm, bewundernd. Dann habe ich langsam den vagen Gefühl, daß ich etwas verstanden habe. Etwas, daß ich schon wußte, daß ich aber nie gespürt hatte. Es wäre also das, Kunst. Die Geschicklichkeit. Um es zu verstehen, sollte ich mich zu dem Versuch bereit erklären, dann der Künstler beobachten. Wenn es Schönheit in dieser Welt geben würde, traff ich sie bis zu jenem Tag vor allem in der Natur und was sie mit millionen Jahre Ausbesserungen geschafft und korrigiert hatte. Ich fand die Museumkunstwerke interessant, das war's. An diesem Tag, bin ich mit der Künstlerleistung mehr als das fertiggestellte Werk beeindruckt. Daß ein unperfekter Mensch mit so vieler Schlichtheit und Begabung eine so schöne Zeichnung anfertigen kann. Die Pinselbewegung, die Strichgeburt und ihre Genauigkeit... ich habe gerade die innere Schönheit der Künstlergeste entdeckt. Ich habe Physik studiert. Mehr oder weniger bewusst, suchte ich Antworte an den Wie und Warum der Welt. Woher kommen wir ? Vor fünfzehn Jahren hatte ich den Gehirn immer am Arbeiten, und spielen mit mathematische Konzepte freute es mich sehr. Was hat mir die Physik beigebracht ? Ich habe einen Hauch von Antwort gefunden. Nicht der Warum, sondern ein Sinn. Verstehen, daß die Welt bis mehr Komplexität und eine gewisse Harmonie immer wieder sich entwickelt hat. Daraus resultiert eine unleugbare Schönheit. Der Physiker ist ein bisschen einen Archäologe, der die Weltgeschichte erzählt, und sie mit einer Sprache beschreibt, die Mathematik. Ich freue mich, daß ich diese so passende, von diesen Naturwissentschaftlern geschriebene Geschichte studiert habe. Der Künstler versucht auch seit längeren Zeiten die Welt zu beschreiben. Mit der gleichen Sprache, die Mathematik. Mit ebenso viele Versuche, gestellte Fragen und Korrekturen als der Physiker. Der Künstler hat auch selber eine offensichtliche Schönheit der Welt entdeckt. Die Harmonie den Proportionen. Er hat Kanonen und Goldenen Schnitt entwickelt, der Physiker physikalische Gesetze und Gleichungen. Der Physiker und der Künstler. Beide versuchen die Welt zu beschreiben, um davon die Essenz zu begreifen. Beide erfinden einen idealen Modell von der mathematischen Sprache inspiriert. Aber wenn der Modell an der Realität sich annährt, wissen die Beide, daß er die Wirklichkeit nicht ist. Die beobachtete Symetrien sind zu selten perfekt. Aber diese Asymetrien sind gerade interessant. Weil sie die Welt zur Entwicklung bringen. Wenn es am Anfang der großen von Physiker gefundene Geschichte genau so viele Teilchen und Antiteilchen geben würde, hätte die Welt sich zerstört. Und eine zu symetrische Komposition ist langweilig, würde der Künstler sagen. Da ist die Unvollkommheit, die die Welt zur Verbesserung bringt. Die Welt sucht diese Vollkommenheit anzunähern, ohne sie nie zu erreichen, wie eine logarithmische Funktion gegen unendlich strebt und ihre Grenze annährt, ohne sie nie zu erreichen. Gegenüber die Zeichung des Künstlers, ahne ich diesen Versuch und diese Geschichte. Von jetzt an, daß ich die Weltsuche kenne oder verstehen glaube (welche meines Erachtens die Suche dieser Harmonie wäre) möchte ich auch selber auf es abzielen. Ich möchte diese Begabung in meinen Fingern entwickeln, ich möchte diese Geschicklichkeit beherrschen, ich wünsche etwas Schönheit schaffen. An diesem Tag wünsche ich Künstlerin sein, weil nichts als dieser Geste mich schöner scheint. Es gibt etwas göttliches in denen, der sein Talent gearbeitet hat. © Blandine Pluchet, 2014 |
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November 2020
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